Sten Bernhardsson
La France et les pays francophones ont toujours été très proches de mon cœur. L’intérêt vient de mon foyer. Mes parents ont tous deux étudié à Uppsala dans les années 1950 et sont entrés en contact avec l’Alliance française. Leur intérêt s’est poursuivi tout au long de leur vie. Ils m’ont tous deux transmis leur passion, c’est pourquoi j’ai étudié et travaillé en France et j’essaie de m’y rendre aussi souvent que possible.
Après le lycée, comme beaucoup d’autres, j’ai voulu découvrir le monde. Pour cela, j’ai voyagé pour rendre visite à des amis partis à l’étranger et j’ai suivi un semestre d’études à Aix-en-Provence, à l’Institut Franco-Scandinave. À Aix, j’ai approfondi ma connaissance de la langue et de la culture françaises. J’ai également eu un aperçu unique de ce que c’était que de grandir et de vivre dans les colonies françaises au début du XXe siècle grâce à la famille chez qui j’ai séjourné.
Je suis arrivée à Uppsala en 1989 pour étudier d’abord les sciences religieuses, puis l’histoire de l’art. Pour moi, l’accent a toujours été mis sur les liens entre la société, les croyances des gens et les différentes formes d’art. Mon projet de diplôme portait sur la participation de la Suède à l’exposition universelle de 1925 à Paris. Il s’agissait d’une manifestation de l’industrie artistique suédoise, de l’architecture et de la construction sociale, ainsi que de la philosophie sous-jacente.
Après mes études, j’ai commencé à travailler dans le domaine des activités éducatives et du tourisme culturel. En bref, une période de dix ans de ma vie professionnelle peut être résumée par des activités de cours dans diverses associations d’études et par l’enseignement à l’école secondaire populaire de Wik pendant les mois d’hiver et par des voyages culturels en France pendant la période de mai à octobre. Au fil du temps, j’ai également eu l’occasion d’organiser des voyages au Maroc.
La phase suivante de ma vie a commencé en 2003, lorsque j’ai commencé à faire la navette chaque semaine entre Uppsala et le nord du Västmanland. J’ai passé près de six ans en tant que responsable de la culture dans la municipalité de Fagersta, où une grande partie du travail consistait à promouvoir les environnements culturels de Bergslagen et du site du patrimoine mondial du moulin d’Engelsberg, à créer des programmes et des expositions, et à être responsable de la bibliothèque et de l’école culturelle de la municipalité.
Lorsque l’opportunité s’est présentée en 2009 de vivre et de travailler au même endroit, j’ai postulé et obtenu le poste de directeur culturel dans la municipalité d’Uppsala. Le point de départ de ma mission est d’agir comme lien entre les élus de la municipalité et les activités qui relèvent du domaine de responsabilité du comité culturel. Depuis 2023, je suis également responsable des activités sportives et de loisirs de la commune et travaille ainsi également au nom du comité des sports et loisirs. Depuis 2009, nous avons développé ensemble des locaux plus appropriés pour la bibliothèque et les activités culturelles de la municipalité, transformé l’école de musique municipale en une nouvelle école culturelle, positionné Uppsala comme un refuge pour les écrivains persécutés, renforcé considérablement la position de l’art dans l’espace public et porté sur plusieurs années et projets importants. Nous développons actuellement un nouveau centre historique du château qui part du château d’Uppsala mais reliera le patrimoine culturel d’Uppsala à la fois par le biais d’expositions, de programmes et de médiation numérique. Il est également gratifiant que les investissements de la municipalité dans le fonctionnement du musée d’art d’Uppsala aient permis d’atteindre un record d’audience avec plus de 100 000 visiteurs par an. Les défis des années à venir sont avant tout de pouvoir répondre aux besoins d’activités culturelles, sportives et de loisirs dans tout Uppsala à mesure que la municipalité se développe. Une tâche très passionnante qui marquera les années à venir est l’ambition d’Uppsala de devenir la capitale européenne de la culture en 2029, et dans ce projet, la collaboration avec la société civile et les acteurs économiques sera cruciale.
Je remercie l’Alliance Française d’Upsal pour la confiance qu’elle m’a accordée en étant élu président de l’association. L’association a été fondée en 1891 et je ferai de mon mieux pour gérer l’héritage de l’association tout en lui permettant d’évoluer avec son temps. J’ai hâte de pouvoir susciter l’intérêt dans le monde francophone – proche et lointain – avec le vice-président de l’association, le conseil d’administration et tous les membres et groupes de travail dans la joie.
Sten Bernhardsson, président de l’AFU